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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 21:25

Départ de Tumpang après le petit déjeuner et  magnifique traversée du parc national avec ses arbres géants, ses fougères arborescentes, ficus et banians, puis découverte de la très riche région agricole au pied du Gunung Sanur où se situe l'observatoire des volcans Semeru-Bromo-Lemongan, que nous visitons.

 

101---Observatoire-volcanologique.JPG

 

 

Arrivée au soir dans la petite ville de Kalibaru, spécialisée dans la ferblanterie.

Hébergement dans un éco-lodge plein de charme -Margo Utomo II- dans des bungalows au coeur d'un magnifique jardin tropical doté d'une piscine, au bord d'une paisible rivière, hâvre de sérénité.

 

104---Kalibaru--hotel-Margo-Utomo-II.jpg

 

 

110---Kalibaru--hotel-Margo-Utomo-II.JPG

 

 

 

La matinée suivante sera consacrée à plusieurs visites :

 

- l'hôtel Margo Utomo I, plus ancien, de style colonial, ses cultures fruitières et légumières, ses plantations de girofliers, muscadiers, cocotiers, poivriers, papayers, citronniers, cacaoyers ...

 

 

121---Kalibaru--MU-II--cacaoyer.JPG

 

126---Kalibaru--Margo-Utomo-I.JPG

 

- une unité de fabrication de sucre de palme (gulah merah)

 

128---Kalibaru---fabrique-sucre-de-palme.JPG

 

- une randonnée dans les villages traditionnels où l'on prend le pouls de la vie rurale à l'indonésienne, où les gens sont accueillants, toujours souriants, mettant leurs enfants en avant avec fierté pour les photos

 

 

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Récolte du riz

125---Kalibaru--sechage-du-cafe.JPGSéchage du café

 

 

131---Kalibaru--enfants.JPG132---Kalibaru--enfants.jpg210---Kalibaru.jpg

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 11:21

Retour à l'hôtel Lava View Lodge pour le petit-déjeuner

Puis nouvelle traversée de la mer de sable pour sortir de la caldeira, longer une route de crêtes aux a pics vertigineux et rejoindre un beau village traditionnel, isolé au bord d'un lac : Ranupani à 2000 mètres.

 

148---Ranupani.jpg162---Ranupani.jpg

 

Recrutement des porteurs et des guides.

D'aucuns s'interrogent sur l'opportunité de faire appel à leurs services. Ces hommes sont la plupart des agriculteurs qui peuvent ainsi ajouter quelques rupiahs à leur maigre ordinaire, qui font parfois l'effort de se former et d'apprendre les langues étrangères. De plus, l'ascension du cône terminal d'un volcan reste une aventure qui n'est pas exempte de dangers et il n'est pas inutile d'être accompagné.

Tarif indicatif :

- 4,5 à 6 € /jour/porteur

- 11,2 à 16,7 € /jour/ guide

 

Indonesie-2008-010.jpgPorteur sur le chemin du retour avant d'arriver au lac Ranu Kumbolo, en arrière-plan le Semeru lâche un panache de cendres ...

 

201---Semeru--les-porteurs.jpg

 

 

Porteurs et guides au départ du camp de base de Kalimati sur un plateau désolé au pied de la forêt d'où débute l'ascension finale.

 

La montée au camp de base de Kalimati


Il faut compter environ 7 h de marche sans grandes difficultés pour parcourir les 16/17 km qui séparent Ranupani du camp de Kalimati.

Le sentier nous fait cheminer à travers une forêt profonde et luxuriante jusqu'au col d'Ajek Ajek. L'horizon se dégage dans la descente vers le lac Ranu Kumbolo où nous faisons une pause déjeuner.

 

Indonesie-2008-009.jpg

 

Champs de tabac dans la montée vers le col

 

 

Indonesie-2008-012.jpg

 

 

Sentier dans la forêt avant d'arriver au col

 

La seconde partie du trajet monte plus doucement, elle est plus aisée : franchissement d'un plateau, parcours en forêt plus clairsemée,  traversée de lahars et arrivée à Kalimati, situé juste au pied du cône terminal sur un plateau herbeux où la végétation lutte pour grandir ou subsister.

 

095.JPG

 

Nous montons les tentes pour le camping de la nuit.

Au dîner, les porteurs nous prépareront entre autres une succulente et revigorante soupe de légumes.

Nous dormirons sous tente au chaud dans nos duvets pendant que les Indonésiens n'auront que le sol nu de la cabane et une vague "couverture" pour passer la nuit. Ils souffriront du froid et de l'inconfort mais ce sont des gens qui ne se plaignent jamais. Le feu de camp allumé ne les a pas longtemps réchauffés.

 

 

183---Arcopodo--diner.jpg

 

 

L'ascension du Semeru


Le Gunung Semeru (3676 m) est le volcan le plus élevé de l'île de Java, en activité explosive permanente et régulière et le fleuron du parc national Tengger. Il est aussi une montagne sacrée. Pour l'anecdote, Alain nous a raconté qu'une vache -destinée au sacrifice- a été péniblement poussée jusqu'au sommet mais qu'il n'a pas été possible de la propulser dans le cratère.

 

187---Semeru--sommet.jpg

 

 

Il faut compter 3 à 4 heures de marche en terrain difficile sur un tracé très pentu, d'abord à travers la forêt, puis le cône de cendres assez raide avec éboulis et précipices vertigineux (que dévoilera la descente).

 

190---Semeru--sommet.jpg

 

 

Là-haut, vent violent et glacial, température inférieure à zéro° mais observation du rythme éruptif et de la violence des projections lors des séquences de dégazage : vapeur d'eau mêlée à des gaz plus ou moins toxiques ( la couleur des cendres varie en fonction de leur toxicité allant du blanc ou noir), des pierres...

 

 

194 - Semeru, sommet

 

 

Entre parenthèses, les guides gravissent le sommet en bottes et parfois en baskets percées.

 

 

Pour ceux qui n'ont pas les capacités physiques d'approcher le sommet, la marche jusqu'à Kalimati conserve son intérêt.

 

Le retour

 

Petit-déjeuner à Kalimati avant d'entamer la longue redescente par la même voie jusqu'à Ranupani avec pause déjeuner au bord du lac.

 

Dans la foulée, retour vers Tumpang où nous passerons la nuit chez le directeur du parc Tengger qui nous propose gîte et couvert dans sa propriété très accueillante.

 

 

L'activité du volcan :

 

- Mi-novembre 2010 : interdiction d'approcher en raison de risques de glissements de terrain, nuée ardente s'élevant jusqu'à 4700 m d'altitude, coulées de lave.

- Février 2011 : augmentation de l'activité et coulées de lave

- Février 2012 : chutes de cendre sur un village à proximité, puis alerte orange en mars pour avalanches de blocs et coulées pyroclastiques, puis le volcan reprend son activité normale en fin de mois


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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 23:06

Départ à 6 heures dans un petit matin frisquet pour une montée en jeeps vers Pananjakan (2775 m), le point le plus élevé de la caldeira, pour assister au lever du soleil sur l'ensemble du massif du Tengger avec en arrière-plan, le Semeru et son panache noirci de cendres et de blocs d'antésite ; il explose à intervalles réguliers, toutes les 10-20 minutes.

 

085---Batok--Bromo-et-Semeru.jpg

 

 

Un paysage de carte postale, enchanteur et grandiose.

Un point de vue inoubliable depuis un promontoire aménagé en poste d'observation.

Mais que de monde, la foule se presse !

Mais quelle température glaciale !

 

110---Pananjakan.jpg

 

 

 

114---Caldeira-au-lever-du-soleil.jpg

 

 

Le Bromo en activité récente :

 

- Ses colères sont rares mais font parfois des victimes comme en 2004 lors d'une explosion phréatique inattendue.

 

- Septembre 2009 : alerte 3 pendant une semaine en raison d'une forte augmentation de l'activité sismique

 

- Novembre 2010 : alerte rouge avec deux séquences éruptives : panaches de cendres s'élevant jusqu'à 4500 mètres puis en décembre reprise d'activités après une période d'accalmie. La vie dans les villages environnants est perturbée en raison des chutes de cendres affectant l'eau et les voies de communication.

 

- Janvier à avril 2011 : Les explosions se poursuivent de manière plus ou moins active : panaches de cendres, grondements, projections incandescentes.

 

- Juin 2011 : L'activité décroît : encore des explosions avec des émissions de cendres plus claires et moins chargées

 

- Mars 2012 : L'activité continue à décroître et le niveau d'alerte est situé au niveau le plus bas


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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 21:46

Après cette tentative avortée d'ascension du Merapi, nous retournons à l'aéroport de Yogyakarta pour y prendre un vol vers Surabaya.

De cette ville, nous rejoignons Malang en 2 h 30 de route.

Dîner et hébergement au Graha Cakra, superbe hôtel de standing au mobilier colonial..

www.grahacakra.com


Entourée de massifs volcaniques et de plantations de cafe, Malang est une agréable ville de moyenne montagne (450 m) où nous visitons le marché aux oiseaux (pasar burung) et surtout le marché aux fleurs notamment aux orchidées (pasar bunga).

 


062---Malang--marche.jpg

 

064---Malang--marche.jpg

 

 

 

En allant vers Tumpang où nous déjeunerons  chez le directeur du parc Tengger - Bromo- Semeru, nous visitons le temple Jago (début XIIIème siècle) constitué de 3 terrasses superposées surmontées d'un petit temple. Cet édifice est remarquable par ses nombreuses sculptures hindoues et javanaises.

 

DSC00588.JPG

 

 

 

Départ en jeeps découvertes pour une montée spectaculaire jusqu'à 2000 mètres à travers un extraordinaire paysage de montagne. Les Tengger -habitants de cette région- pratiquent l'agriculture sur des pentes vertigineuses et installent leurs villages sur les crêtes.

 

DSC00626.JPG

 

 

 

Nous pénétrons ensuite dans la caldeira du Tengger à travers une "mer de sable" gris, en fait plutôt une épaisse couche de cendres qui est soulevée par le passage des véhicules, nous enveloppant d'une fine poussière.

 

Le Gunung Bromo

 

Dans les temps reculés de l'histoire du monde, le Tengger était un volcan gigantesque, élevé d'environ 4000 m, qui s'est effondré sur lui-même (Cf. Krakatau) lors d'une explosion cataclysmique, donnant naissance à une immense caldeira de 11 km de diamètre et 40 km de périmètre.

 

En son centre, 3 volcans sont apparus :

- le Widodaren (= la mariée, 2614 m)

- le Batok (= la terre, 2440 m) aux flancs striés de ravines régulières

- le Bromo (= le feu, 2392 m) au cratère gris et fumant

 

080---Bromo--paysage-lunaire.jpg

 

Le site est à juste titre très touristique : spectaculaire, lunaire, désolé, unique...

  Dommage de s'y arrêter rapidement au milieu d'un flot de visiteurs et de pélerins. La zone alentour fourmille de lieux paisibles, propices à la randonnée au milieu des champs et des montagnes à la rencontre d'une population accueillante.

 

Le volcan ne présente pas de difficultés d'accès :

A partir du temple, il faut compter 20 minutes d'ascension ; la 1ère partie s'effectue à pied ou à cheval par une légère côte ; la seconde emprunte un escalier d'environ 250 marches.

 

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Du sommet, vue parfaite sur le cratère (800 m de diamètre, 200 m de profondeur) à l'activité fumerolienne permanente.

Les plus expérimentés d'entre nous en feront le tour en empruntant les crêtes sommitales.

 

Nous arrivons à la veille de la fête du kesodo.

La population commence à se rassembler en nombre en un rodéo incessant de voitures et de motos ; un camping improvisé s'installe pour la nuit à proximité du temple.

 


088---Bromo--fete-du-Kesodo.jpg

 

 

 

Car le Bromo est un volcan sacré, incarnation sur terre du dieu Brahma qui aurait forgé le monde dans ses entrailles. Il est vénéré et craint par les Tengger qui vivent à proximité et lui rendent hommage lors de la fête du kesodo (septembre), rares Javanais à pratiquer la religion hindouiste. Un temple -Puri Luhur Poten- a été construit au pied du volcan. De nombreux pélerins montent au sommet et jettent des bouquets de fleurs dans le cratère, offrandes destinées à garantir la réalisation de leurs voeux.

 


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  Un vendeur d'offrandes, le  temple et un orchestre de gamelans à la veille de la fête :

 

 

 

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095---Fete-du-Kesodo.jpg 

 

A la nuit tombée, nous rejoignons le village de Cemoro Lawang, implanté sur un plateau surplombant la caldeira d'une muraille verticale de 200 m. Vue imprenable et panorama exceptionnel sur le Bromo, les volcans adjacents et le Semeru dans le lointain,

 

133---Cemorolawang.jpg

 

 

Hébergement dans les bungalows simples et spartiates du Lava View Lodge.

Dîner chaleureux animé par un orchestre local qui connaît les classiques internationaux et fait danser les amateurs.

Achat de bonnets et d'écharpes qui se révèleront indispensables le lendemain matin et pour la suite du voyage.

 

 

138---Soiree-a-l-hotel-Lava-View.jpg

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 22:52

 

1433201_8_d6af_le-volcan-a-projete-le-29-octobre-des-cendre.jpg

Le 7 septembre 2010, la montagne donne des signes perceptibles d'une reprise d'activité :

- grondements entendus depuis les villages environnants

- explosions au sommet

 

Le 26 octobre, le Merapi passe à la phase éruptive avec nuées ardentes.

Dans les jours suivants, notamment entre le 4 et le 8 novembre, des explosions majeures se produisent, libérant des millions de m3 de matériaux volcaniques et de cendres qui retombent sur les villages proches et jusqu'à la ville de Yogyakarta.

 

La population est évacuée - parfois dans la nuit et dans l'urgence - lorsque la menace se fait plus précise. La zone d'exclusion passe de 10 à 20 puis 50 km.

Près de 400 000 personnes sont déplacées. Certains refusent comme le "juru kunci" Mbah Marijan, gardien du volcan qui sera retrouvé mort dans son village de Kinahrejo avec d'autres habitants qui se sont crus à l'abri dans ce lieu "sacré". La chamane décèdera de ses brûlures à l'hôpital.

Le dernier bilan fait état de 353 victimes.

 

Lire l'article d'Elisabeth D. Inandiak : "Au-dessous du volcan Merapi"

www.lemonde.fr/

 

Depuis le 18 novembre, la pression dans la chambre magmatique décroît lentement et le dôme se dégonfle, toutefois les lâchers sous forme de panaches sont toujours présents et le niveau d'alerte reste élevé (4). Avec l'arrivée de la saison des pluies, des risques de lahars subsistent.

 

Début décembre, la baisse d'activité tant sismique que sommitale permet d'abaisser le niveau d'alerte à l'orange.

 

 Des réfugiés, malgré la menace, commencent à regagner les villages dévastés parfois par peur de perdre leurs terres ; le gouvernement envisage de reconstruire des maisons en bambou dans des endroits mieux protégés ; il est également question de créer un parc national.

 

Sur la problématique liée au nombre de victimes et à la gestion des risques volcaniques, lire l'article :

"Le Mérapi : un volcan et des hommes" sur le site de Maxisciences.


Malgré les constatations des volcanologues indonésiens sur une accumulation d'énergie dans la cheminée, les habitants n'ont pas cru en une explosion imminente : absence d'incandescences au sommet comme de coutume, confiance fortement ancrée en leur connaissance empirique du volcan. Evacuer n'est pas chose facile : les hommes retournent dans les villages pour s'occuper de leurs champs et de leurs animaux, malgré les risques. Les spécialistes se doivent d'être crédibles et il ne leur est pas facile d'être entendus de la population. 

 

 

 

43264.jpg 

 

 La fin de leurs malheurs n'est pas pour demain. De nombreux villages ne sont plus qu'un champ de ruines : maisons dévastées, cultures anéanties, cheptel décimé. Le travail de la terre ne se sera pas possible avant longtemps : la couche de cendres durcie par les pluies est aussi solide que du ciment...


 Janvier 2011, des lahars continuent de dévaler les pentes en emportant routes et ponts, faisant des blessés et même un mort.

Avril 2011 : la zone est encore en alerte 2 et des dégazages avec panaches de cendres de hauteur variable se produisent toujours.

 

Mais ...

la vie reprendra ses droits car cette région est très peuplée :

- la densité démographique est forte : plus de 15 500 hab./km2 ; à titre de comparaison : 20 807 hab./km2 à Paris

- la proximité de la ville de Yogyakarta et de ses 500 000 habitants

- le prix accessible des terres cultivables

- la fertilité exceptionnelle des sols (3 récoltes de riz/an)

- le volcan est un lieu sacré, un dieu vivant, honoré lors de cérémonies d'offrandes ; il apporte la désolation mais régénère la terre, source de vie et les liens symboliques des Indonésiens avec leurs volcans sont très forts.

 

DSC00574.JPG

 

* En juillet 2012 : chutes de cendres et avalanches de blocs mais l'activité paraît normale

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 15:40
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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 15:39
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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 18:38

Après la visite de Borobodur, nous quittons la plaine de Yogyakarta pour une longue montée en bus le long des flancs ouest du Gunung Merapi jusqu'au poste d'observation volcanologique de BABADAN, le site de surveillance le plus haut perché sur la montagne. Le temps nous a manqué pour la courte marche prévue sur les coulées de 1998.

 

Le matériel d' observation a été installé avec l'aide de pays comme la France qui y envoie du personnel d'étude et forme en Europe des scientifiques indonésiens.

Ici, le poste est tenu par des villageois qui se relaient pour en assurer la surveillance.

 

4 niveaux d'alerte pour la population :


I : Normal, rien à signaler

II : Attention : Waspada

III : Prêt : Siaga/Siap ; éruption probable

IV : Alerte : Awas ; évacuation nécessaire

 

 

 Redescente dans la vallée pour rejoindre les flancs nord jusqu'au village de SELO que nous atteignons à la nuit tombée.

Pendant que nous dînons dans un warung, Alain recrute les guides qui accompagneront l'ascension du lendemain.

Hébergement en losmen

 

  

 

DSC00571.JPG

 

 

   

Le Gunung Merapi -montagne de feu- est le plus dangereux, le plus imprévisible et le plus surveillé des volcans indonésiens.

En activité permanente, son cratère est envahi par un dôme de lave visqueuse de 70 000 000 m3 qui n'arrive pas à s'écouler sur les flancs du volcan  et augmente ainsi la pression dans la chambre magmatique, ce qui provoque à intervalles réguliers des nuées ardentes et coulées pyroclastiques ; l'explosion toujours possible du dôme sommital demeure une épée de Damoclès aux conséquences cataclysmiques.

68  phénomènes majeurs et meurtriers ont éte décomptés depuis 1578.

 

La voie d'accès a été ouverte dans les années 60 par Haroun Tazieff, accompagné d'un guide du village de Selo, Trisno Yudi.

L'ascension est qualifiée d'exigeante, donc ne s'y aventure pas qui veut. Recourir aux services de guides permet d'assurer la sécurité et d' apporter un revenu complémentaire aux accompagnateurs.

 

Le groupe, parti dans la nuit, n'a pu parvenir au sommet ; glacé, frigorifié, encerclé par le brouillard, manquant de repères pour avancer, a sagement fait demi-tour.

 

 

  DSC00575.JPG

 

Très joli village de Selo aux maisons traditionnelles, entouré de champs de légumes et de tabac.

Un marché (pasar) très animé s'y tenait ce jour-là.

Au-dessus de l'observatoire volcanologique, un magnifique point de vue sur le village.

 

Indonesie-Louis-Andre-136.jpg 

Nous garderons en tête cette surprenante histoire racontée par Alain de Toffoli : sa rencontre et son dialogue avec un être étrange et évanescent, croisé sur cette montagne magique. Les Indonésiens n'en n'ont pas été surpris, ils le connaissent et le respectent. Qui est-il ? Alain, lui, en restait marqué. Voici l'un de ses poèmes que je me permets de reprendre en pensant à cet amoureux des volcans  et à cette montagne, réunis pour l'éternité.

 

  Indonesie-Louis-Andre-941.jpg

 

Vieil homme ... Ode au volcan Merapi 

 

Ta longue chevelure grise

S'effiloche sous un ciel d'azur

Ta tête dans les nuages

Côtoie des milliers d'étoiles

Tes bras immenses étreignent

Le vent, la pluie et la brume

Ton coeur de braise

Illumine la nuit

Ta bouche éructe

Des bombes comme des mots

Que la terre de souffrance

Recrachera en criant.

Ton corps nourrit les hommes

Ton âme nourrit les rêves

Merapi qui es-tu ?

Ami ou ennemi ?

Au fond de tes yeux

Naît la vie

Ta chair porte les stigmates de la douleur

Longues cicatrices sanguinolentes

Qui dévorent tes flancs

De braise et d'oubli

La mémoire des hommes se souvient

De tes colères de cendres

Tu as vécu

En poussières tu finiras

Merapi qui es-tu ...

 

 

Alain DE TOFFOLI

 

Selamat datang, Alan

 

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 12:04

Indonesie-Louis-Andre-131.jpg

 

BOROBODUR

 

Que de superlatifs à employer pour le plus imposant monument bouddhiste de l'Asie du Sud-Est, construit entre la fin VIIIème et le IXème siècles : 123 m de côté, 34,50 m de hauteur et 5 km de bas-reliefs, une pyramide de rocs volcaniques, à la fois mandala et temple dédié à Bouddha, symboliquement inscrit dans le paysage de plaine au pied du Gunung Merapi.

 

Mandala : un monument sacré destiné à l'élévation spirituelle des croyants : chacune des étapes de son ascension doit permettre de s'abstraire des contingences de la vie terrestre pour accèder au  bonheur céleste.

 

DSC00564.JPG

 

 1er niveau :  

Sa base -de forme carrée- comporte 4 angles rentrants aux 4 extrémités qui correspondent  aux 4 points cardinaux. Elle est constituée de 6 étages en retrait les uns par rapport aux autres.

Ses bas-reliefs retracent la vie de Bouddha.

Il représente la sphère des désirs, causes des souffrances humaines.

 

  Indonesie-Louis-Andre-811.jpg

 

 2ème niveau :

Il est constitué de 3 plates-formes circulaires superposées, ornées de 72 stupas ajourés, en forme de cloche, renfermant des statues de Bouddha.

Ses bas-reliefs relatent la vie de Sudhana à la recherche de la sagesse suprême.

Il représente la sphère des apparences.

 

 

DSC00568.JPG

 

3ème niveau :

Un monumental stupa creux surplombe l'édifice.

Ses bas-reliefs illustrent la volonté de Sudhana de se conformer aux enseignements de la religion bouddhiste.

Il symbolise la sphère du vide, du rien, du nirvana.

 

  DSC00570.JPG 

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 09:29

 

La matinée suivante est consacrée à  la visite de Yogyakarta :

- le palais royal ou kraton et les bassins de Taman Sari

- le marché aux oiseaux

- une fabrique de batik à l'ancienne

 

 Indonésie Louis André 112

 

 

Ici, les gardes du palais du sultan à l'intérieur du  kraton, portent le vêtement  traditionnel et le sarong aux couleurs et emblème du sultan.

 

Le kraton est le coeur historique de la ville et la résidence du gouverneur de la province de Java Centre ; 10ème de la dynastie, il est très impliqué dans la vie locale, respecté et écouté.

Véritable ville dans la ville, ce site peut décevoir si l'on se contente de la visite du palais : on a l'impression de déambuler dans une coquille vide, rien ne retient vraiment le regard.

 

Dans cette enceinte vivent en plus du sultan et de sa famille, près de 5000 personnes : gardes, guides, artisans, personnel d'entretien et de cuisine, habitants du quartier résidant le long de ruelles paisibles ...

 

On peut y visiter :

 

- la cour intérieure arborée au centre de plusieurs pavillons ou pendopo ; des orchestres de gamelans et des danseuses s'y produisent en fin de semaine ou lors de cérémonies organisées par le maître des lieux

- le musée des objets personnels du 9ème sultan

- le musée des carrosses royaux

- le musée des peintures : arbres généalogiques et portraits des anciens sultans

 

 

Taman Sari, jardin d'agrément des anciens gouverneurs de la province : derrière un mur d'enceinte, quelques bâtiments et trois bassins, destinés respectivement au sultan, à sa femme et ses enfants et pour le 3ème, à ses concubines. Depuis son pavillon, il pouvait observer tranquillement le bain de ses compagnes !

 

 

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Le marché aux oiseaux -pasar ngasem- très prisé des Indonésiens ; l'oiseau est le symbole du monde des hommes ; on peut s'y procurer d'autres animaux : singes, écureuils, serpents, lapins, chiens...

Lors des mariages, les couples achètent des volatiles pour les relâcher, gage de bonheur conjugal.

 

 

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Visite d'un atelier de fabrication du batik à l'ancienne, très didactique, on peut assister aux différentes phases de la réalisation et faire des achats de plus belle qualité que sur Jalan Malioboro.

Batik Plentong 

Jalan Tirtodipuran 48

Yogyakarta

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